Les Salafis ne retournent qu’à peu de savants pour les réfutations.
Sheykh Mouhammad Ibn Hâdi
Question : Qu’Allah
soit Bienfaisant envers vous. Certains diffament les Salafis en disant qu’ils
n’ont que trois ou quatre savants et qu’ils ne prennent que leurs paroles concernant
Al-Jarh wat-Ta’dil (la critique et l’éloge). Quel est donc votre avis sur ce
sujet, qu’Allah vous préserve ?
Réponse :
Cela ne cause aucun tort.
Laissez-les dire ce qu’ils veulent. Durant les temps de troubles à l’époque de
l’Imam Ahmad, vers qui se tournait-on ? Ahmad ! Ils regardaient tous vers
Ahmad. La référence est donc celui qui est sur la Sounnah. Quand il fut demandé
à Ahmad : « Qui est la Jama’ah ? » Il a répondu :
« Abou Hamza As-Soukari ». Allah Akbar ! Abou Hamza As-Soukari
est la Jama’ah. Soufyan Ath-Thawri a dit : « Si un seul savant
(c’est-à-dire quelqu’un de la Sounnah) se trouvait au sommet d’une montagne
alors il serait la Jama’ah ».
Il n’y a aucune considération à
donner à ces gens, toutes ces intimidations et ces incitations ne nuisent en
aucune manière aux gens de la Sounnah et La Louange est à Allah. Et cela ne
brisera pas le soutien qu’ils se portent. Et ceux qui seront sauvés sont peu
tandis que ceux qui seront détruits sont nombreux. Voici donc le premier point.
Le deuxième point : Combien
sont nombreux les narrateurs de Hadiths ? Et combien sont nombreux les
mémorisateurs de Hadiths ? Cependant, qui a sa parole reconnue en matière
de Jarh wat-Ta’dil ?! Très peu.
Regardez le traité rédigé par
Adh-Dhahabi رحمه الله intitulé : « Ceux dont
la parole est admise en matière de Jarh wat-Ta’dil» puis reportez-vous à
l’endroit où il mentionne « ceux dont la parole est admise ». Ne fut
pas admise la parole de tous ceux qui se sont exprimés ! Celui dont la
parole est agréée est celui qui possède savoir et expérience. Il incombe à
celui qui se consacre au Jarh wat-Ta’dil d’être attentif à Allah dans ce qu’il
dit.
Qu’il sache que l’honneur des
gens est comme un pont qui se trouve au bord de l’Enfer, ne peuvent se le
permettre que deux types de personnes : les juges et les savants du
Hadith.
Quant aux juges, ils acceptent le
dénigrement d’un témoin dans le but de préserver le sang, les biens et
l’honneur des gens. Aussi, les gens du Hadith dénigrent et acceptent la
critique afin de préserver les Hadiths du Messager d’Allah صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ
وَسَلَّم
et sa Sounnah ; et ceux qui sont reconnus dans ce domaine sont peu
nombreux. Ainsi, les narrateurs et les mémorisateurs de Hadiths sont des
milliers tandis que ceux dont la parole est agréée en matière de Jarh wat-Ta’dil
sont très peu.
Il est donc indispensable que la personne qui se consacre au Jarh wat-Ta’dil
craigne Allah تبارك وتعالى. Qu’il ne s’exprime qu’avec science et qu’il soit un compagnon
du savoir et de la piété. Egalement, qu’il ait de l’expérience en ce qui
concerne les hommes et leurs conditions, leur histoire, leurs méthodologies,
leurs croyances et leurs narrations.
Il se doit aussi d’être pieux et ascète. Il ne doit pas se laisser
emporter par la colère ou suivre ses passions. Il ne doit pas se laisser
emporter par la colère au point où il critiquera celui qui ne le mérite pas, ni
suivre ses passions au point où il se taira sur celui qui doit être critiqué.
Et par-dessus tout, il doit être intelligent, érudit en ce qui concerne
les conditions des gens ; afin qu’il ne soit pas trompé par ceux qui essaient
de l’abuser.
Combien donc y a-t-il de
mémorisateurs et de savants du Hadith chez qui nous ne retrouvons pas ces
conditions et ainsi ne font pas partie des gens du Jarh wat-Ta’dil. Comme je
vous l’ai dit, les mémorisateurs de Hadiths sont nombreux et les narrateurs
encore plus, mais les experts dans la critique sont très peu. Ces derniers sont
ceux chez qui sont présentes ces caractéristiques et d’autres mentionnées par
les savants du Hadiths et qui leur permettent de critiquer. Tout le monde ne
peut pas critiquer ou n’est pas apte à le faire.
Ces propos ne sont donc pas à prendre en considération.
Traduction: Sounnah Publication